Chirurgie et prothèse implantaire

Information médicale avant la pose d’implants dentaires


Pourquoi opérer ?

La mise en place d’implants dentaires permet la création de piliers dentaires sur un secteur édenté, afin de réaliser des restaurations de type couronne, bridge ou de stabiliser des prothèses dentaires. Le bilan radiologique qui vous a été demandé permet de juger de la quantité de tissu osseux disponible pour la calibration, la pose des implants et d’étudier les possibilités prothétiques.
Les implants actuels sont réalisés en titane et zircone, dont l’une des propriétés est la compatibilité avec le tissu osseux et les autres tissus buccaux .

 

 

Comment se déroule l'intervention ?

L’intervention chirurgicale de mise en place des implants n’est pas un acte traumatisant et se déroule en soins ambulatoires. Elle s’effectue en salle opératoire pour des raisons d’asepsie et par prévention sous traitement antibiotique. Les fils de sutures sont retirés au cabinet dentaire au bout de huit à dix jours .

L’intervention se déroule sous anesthésie locale ou générale. Le plus souvent, il est souhaitable de prévoir après l’intervention une journée de repos ou de dispense scolaire.


Les implants vont être laissés non fonctionnels pendant quatre à six mois, une radiographie de contrôle est effectuée. Après ce délai d’ostéointégration, on accède à la partie haute de l’implant afin d’adapter une prothèse transitoire de cicatrisation. Dés la certitude de l’ostéointégration, la prothèse de fonction sera alors réalisée.

Les piliers ainsi créés sont parfaitement stables et permettent de retrouver une fonction et une esthétique souhaitées. Ils doivent néanmoins faire de votre part de soins particuliers : contrôles réguliers, hygiène rigoureuse …

 


Les suites opératoires habituelles et les soins post-opératoires

  • le gonflement des joues (oedème) est fréquent et parfois important.
  • les saignements : Il est fréquent qu'un petit saignement persiste pendant quelques heures à une nuit suivant l'intervention. Le traitement consiste à appliquer une compresse sur la zone de l'extraction et mordre sur celle-ci tant que le saignement ne s'est pas arrêté.
  • une excellente hygiène buccale est essentielle. Les bains de bouche prescrits ne doivent être faits qu’après 24 heures et avec de l’eau froide. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple (dite chirurgicale).
  • la douleur au niveau des zones opérées est plus fréquente en bas qu’en haut. Elle cède souvent avec des antalgiques et disparaît en quelques jours. Des vessies de glace enrobées dans un linge (pas directement sur la peau) diminuent le gonflement et la douleur.
  • une limitation de l'ouverture buccale est fréquente pendant quelques jours.
  • pendant les premiers jours, l’alimentation doit être molle, tiède ou froide. Il faut éviter une nourriture chaude, très salée ou très acide.

L’alcool et le tabac sont à proscrire.

 

 

Les risques

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à nous contacter.


(Contactez le 15 en cas d’urgence grave)

 

Il peut s’agir de complications rares :

  • une réponse inflammatoire du site implantaire qui survient de quelques jours à 3 semaines après l’intervention. Elle peut entraîner des douleurs importantes et nécessiter le retrait de l’implant.
  • une infection des tissus mous de la joue (cellulite) peut survenir quelques jours voire 2 à 3 semaines après l’extraction. Elle cède par un traitement antibiotique adapté.
  • une diminution ou une modification de la sensibilité de la lèvre inférieure ou plus rarement de la langue car les nerfs cheminent à proximité et peuvent être irrités. Ce trouble de la sensibilité est temporaire (quelques jours à quelques semaines), mais dans certains cas, la récupération peut être très longue (1 à 2 ans). Ce trouble est très exceptionnellement permanent.
  • Ou de complications exceptionnelles :
    l’expulsion de la dent de sagesse supérieure en haut dans le sinus maxillaire ou en arrière de celui-ci est très rare mais peut justifier une nouvelle intervention chirurgicale pour la récupérer.
  • une fracture de l’angle de la mâchoire qui peut nécessiter de bloquer la mâchoire en position fermée pendant quelques semaines ou d’opérer en mettant des plaques et des vis.

 

Réf : Guide de la Société Française de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale. 
« Fiches d'information et utilisation images ». www.sfscmfco.fr

 

 

Date de dernière mise à jour : 08.03.2023